top of page

Sclérose on the rocks/ausculpture à temps plein

Quand ça fait mal, ça brûle pis ça découd. Comme une aiguille dans un chas; tu ne comprends pas. Je suis un désastre, il le faut. J’ai construit des lieux chaque nuit qui me ramènent au courant-phare. C’est un désastre. Chaque désastre est une nuit et chaque nuit est un cimetière. J’ai gravé mon nom sur la pierre tombale d’un mégalomane, dieu tu fistfuckes le soleil à l’envers. Cette fois-là, le mal est resté pogné sous terre entre les griffes nomades du temps. J’ai mis un t-shirt jaune mais je vois en noir et blanc. Je slice ma rétine crisse mon Å“il chromatique déploie tes ailes. J’ai dit les fleurs poussent à travers ton corps j’ai dit non c’est moi que tu fais pousser. Entre tes dents. Entre tes bouches. Tu es ton lieu à moi. Moi je suffoque. Le glossaire de mon nom c’est catadécalice. L’éloge de la fuite y parait que ça te suit jusqu’au plus profond du symptôme. Le noyau, le ciment. J’ai beau effacé ma mine mon poing de toutes les pétitions contre la race humaine, je finis toujours sur l’autel à baptiser mes plaies sous pression. C’est élémentaire et sédimentaire ou superficiel si on pense en termes de superficie. Mon corps est gros comme mille. Je me démembre et me demande si je fais encore partie du groupe (du peuple, etc.?). J’entends par là le monde est à mes pieds. Je suis couchée sur ma tête et j’entends par ici je suis couchée sur ma tête. Le sens est de l’humour. C’est drôle de mourir vivante. C’est drôle enfin et surtout d’avoir vingt-et-un grammes dans la tête. Je suis un film qui ne cherche qu’à s’écrire. 

Mathilde Contant-Joannin

Étudiante en littérature, Mathilde Contant-Joannin écrit depuis l’adolescence. Elle s’inspire de Villeray, du mouvement automatiste ou de Ramdam, c’est selon. Elle construit et déconstruit les mots et les phrases jusqu’à ce qu’ils deviennent poésie.  

AUTEUR

bottom of page